Classe 11 Ecole Paul Barles Dimitri Randavel

Mardi est arrivé, déjà une semaine que l’école a recommencé. Rituel, rituel, rituel, nous passons et entamons la création de poèmes exceptionnels. Certains stylos s’activent comme des missiles, d’autres ressemblent plutôt à des fossiles. Courage, courage, courage, pas de bavardages ni de copiages, seulement quelques réglages et les idées vont grimper les étages. Un peu de grammaire, nous avons travaillé sur un auxiliaire. Quelle bonne affaire, notre sonnerie légendaire était là pour nous plaire. Assez de rimes, ultime discipline, c’est l’heure des mathématiques. Dimitri nous a expliqué que nous allions travailler par groupe cette année. Nous nous sommes exercés au calcul mental avec notre ardoise puis c’était l’heure de se quitter le temps de se revigorer avec une belle assiettée.

Grâce à notre cher Bruno, responsable de la climatisation, l’atmosphère de notre salle de travail est assez agréable en ce début d’après-midi. Etant toujours privés de matchs de baseball pour le moment, nous nous contentons d’un entraînement de passes. Dimitri juge que nous en avons grand besoin. Toutes ces balles qui décollaient ressemblaient à un ballet de sauterelles. Pour la deuxième fois de la semaine, Léa prend la balle dans l’œil. C’est ce qui arrive quand on essaie de l’attraper avec les dents ! Il est temps maintenant de regagner notre palais jaune agrémentés de barreaux gris et d’admirer une dizaine d’élèves interpréter leur poésie. Alexandra s’est portée volontaire pour fabriquer une belle urne pour la classe ce mercredi. Ainsi nous pourrons commencer à voter dès jeudi. En fin de journée, nous discutons de Louis XIV et de Versailles. Comme Laëti en a l’habitude, une petite rime pour finir : bye l’histoire, c’est l’heure de l’ « Au revoir » !

“Who is satisfied with this day ?” demanda Romain. Vingt-sept mains se dressèrent alors : nous partions donc en week-end sur une troisième journée verte d’affilée. Je vous propose d’effectuer un petit retour en arrière afin de mieux comprendre pourquoi les élèves étaient si contents. A peu près deux heures trente plus tôt, nous commencions à écrire à nos amis Burkinabés. Il paraîtrait que ces derniers ont déjà achevé leur lettre et qu’ils sont sur le point de nous l’envoyer. Nous n’avions donc pas la moindre seconde à gaspiller : Lauriane présentait la ville de Saint- Maximin, Victoria dressait la liste du matériel dont nous disposons, Julien expliquait comment se déroule notre pause du midi… Bref, tout le monde s’activait ! Ce travail nous prit quasiment tout notre temps mais l’important était que notre mission était presque bouclée ! En effet, plus qu’une petite photo de groupe à prendre et nous pourrons glisser notre courrier dans une des quelques boîtes aux lettres peuplant Saint Maximin. Juste avant la fameuse question du début de ce texte, quelques informations concernant les projets de Noël furent dévoilées. Bravo à Victoria et Laëtitia pour les prix qu’elles ont remportés et bien évidemment mérités. Mes petits élèves, cette journée brève s’achève, je vous laisse donc à vos rêves pour ces deux jours de trêve !

Chers lecteurs, tendez vos mains, je vous lance le programme : pétanque et footing se mélangent pour danser le biathlon, dictionnaire et vocabulaire font la paire en langue étrangère, arts visuels et fêtes de Noël se retrouvent pour chanter leur rituel annuel. Me voilà maintenant débarrassé de ce lourd programme, je peux donc m’attarder sur quelques détails. En effet, je souhaite remercier quelques « personnes » qui nous ont bien rendu service aujourd’hui. Tout d’abord, Mme La récré, sans qui nous n’aurions pu effectuer la remise des coupes, puis Mlle Deleury qui a eu la lourde tâche de porter le trophée, M. Le Dictionnaire qui nous a bien aidé en anglais. Je tiens également à remercier M. Romero Britto qui est une source d’inspiration pour les artistes en herbe de la classe 11 mais aussi Sa majesté Le Soleil qui nous a permis de faire EPS. Pour finir, je remercie tout particulièrement La Présidente de la République du cahier de vie, qui n’est autre que Mme L’écriture, et sans qui ce résumé n’existerait.

Muni de mon bonnet noir, je prends l’air devant la classe, sous une pluie légère. Rémi s’approche de moi et me fait sourire en me disant qu’il espère que ce ne sont pas quelques minuscules gouttes qui nous empêcheront de faire EPS. A peine installé, je suis très surpris d’entendre mon prénom lors de l’annonce des journalistes. En collaboration avec celle que je nomme Little Eva, je note les élèves qui mangent à l’école puis, la pluie ayant triplé son débit, je dois annoncer que nous ne pouvons pas effectuer notre gymnastique. Je choisis donc d’exercer mes élèves en langue française, leurs lacunes étant… ce qu’elles sont ! Juste avant de décompresser en compagnie de Thierry Fourris et de Sébastien Castelbou, je donne les résultats du concours organisé par la croix rouge l’année passée : Maya et Chloé sont les deux lauréates choisies parmi les 46 000 participants. So, congratulations ! Suivent une séance de problèmes et un petit cours particulier sur le tempo pour Yassin. J’entends la petite voix de Laura nous murmurant de bien nous reposer ce midi et je raccompagne onze de mes élèves jusqu’au portail.

Journal d’un Martien, ayant observé au hasard un point sur la planète Terre, muni d’un télescope ultra-puissant lui ayant été offert pour son anniversaire.

Quand le gong se mit à retentir, les petits habitants peuplant cette cour de bitume se regroupèrent pour former de drôles de rangées, ressemblant à des chenilles. L’une de celle-ci disparut à l’intérieur d’une boîte jaunâtre marquée du numéro 11. Du temps passa et les petits individus regagnèrent le contact de la lumière du soleil. Assez soudainement, ces petites bêbêtes entamèrent une course en se lançant une espèce de grosse amande qu’ils ne semblaient pas aimer puisqu’ils ne cessaient de s’en débarrasser. De retour en cage, ces étranges personnages adoptèrent tous une même position : derrière une planche de bois, et muni de simples outils, chacun formait de petits traits appliqués sous les directives d’un plus grand bonhomme, qui devait être leur chef. Enfin, ces drôles d’oiseaux sans ailes se mirent à pousser en chœur de petits cris joyeux avant de s’éparpiller à l’extérieur dans diverses directions. Que d’étranges découvertes sur cette planète !

Bonjour ! Cela fait cinq cent quatre-vingt-seize jours que je n’ai plus été journaliste. Je cours donc à travers la cour pour effectuer mon retour ! C’est de l’humour, la vérité, c’est qu’il pleut toujours. Au sec, dans notre habitation, nous passons à l’action ! Notre mission est de nous entraîner à la ponctuation car nous sommes loin d’être des champions. Après cette occupation, voici notre passion : additions, soustractions, multiplications ? Bien sûr que non ! Cela rime plus avec décoration, création et application. Nous nous munissons donc de nos accessoires pour faire de l’art. Omar, lui, a un devoir à part. Personne n’en a marre mais il est trop tard : il ne faut pas être en retard pour notre conseil de classe. C’est le moment pour être bavard. Voyons voir les idées qu’il va y avoir. Il n’y a pas eu de bagarres, c’est bon à savoir ! Un élève se dirige vers le tableau noir pour dire « Au revoir » ! Ce soir est assez rare car la classe a un rencard : « chers parents, bonsoir ! »

Quand on est arrivés en classe ce matin, on a très brièvement cru qu’il y avait un sixième nouvel élève dans notre équipe. Mais dès qu’elle a commencé à parler, on l’a reconnue : c’était juste Ines avec une nouvelle coupe de cheveux réalisée spécialement pour la rentrée !

Comme vous le devinez après ces quelques lignes, cinq nouveaux élèves font désormais partie de notre classe. On s’est donc présenté pour qu’ils puissent commencer à nous découvrir un peu. Voilà ce qu’on a pu apprendre. Il y a des élèves qui aiment les Maths mais qui n’aiment pas le Français. Il y a aussi des élèves qui aiment le Français mais qui n’aiment pas les Maths. Il y en a qui aiment les deux, d’autres qui n’aiment ni l’un ni l’autre. Une élève a dit qu’elle aimait le violet, Amélie n’a pas voulu dire le joli surnom que lui a donné Dimitri l’année dernière. Omar a dit qu’il aimait les choses bien mais qu’il n’aimait pas les choses pas bien. Intéressant, non ? Il y a aussi quelqu’un qui nous a appris qu’il n’aimait pas les épinards. Chiarinette n’a pas dit son surnom parce que de toute façon les nouveaux n’allaient pas tarder à le connaître. Baptiste ne savait pas quoi dire alors c’est le maître qui a terminé ses phrases, et devinez quoi ? Il a eu tout juste !

Bien sûr, nous n’avons pas fait que ça dans la journée… Mais est-ce vraiment la peine de raconter qu’on a écrit les pages de garde de nos nouveaux cahiers, que l’on a marqué le titre des intercalaires de nos trois classeurs, que l’on a découpé des papiers, puis collé, rangé et encore découpé, collé, rangé, découpé, collé, rangé, découpé, collé… Autant dire que les deux distributeurs du jour n’ont pas passé beaucoup de temps à se reposer sur leur chaise.

On a lu et expliqué les 27 règles du règlement de la classe. Tout le monde était d’accord avec ces règles donc tout était parfait dans le meilleur des mondes ou en tout cas, dans la meilleure des écoles !

Dernière information très importante de cette première journée : le maître s’est servi de son agrafeuse 432 fois !

Bienvenue à Carlin, à Mathieu, à Mattias, à Tiffany et à Victoria ! A demain pour un nouvel épisode…

Au programme aujourd’hui, la présentation des responsabilités de la semaine ainsi que des nouveaux rituels, des révisions de mathématiques, une petite dictée de phrases, un travail d’écriture, quelques chants appris les années précédentes et un peu d’art pour finir. Mais attardons-nous sur ces fameux métiers de la semaine. Commençons par le très chaleureux responsable de la courtoisie : son rôle est de nous saluer en anglais en arrivant en classe le matin, mais aussi à d’autres moments au cours de la journée. Un élève est chargé de compter les élèves présents, un autre s’occupe de ceux inscrits au restaurant scolaire. Nous disposons également d’un responsable dont la mission est d’écrire la date au tableau. N’oublions pas nos deux infatigables distributeurs de paperasse. Nos deux messagers, quant à eux, n’ont pas toujours beaucoup de boulot à effectuer mais ils savent être utiles quand on a besoin d’eux ! Nous ne pourrions bien fonctionner sans les indispensables métiers du rangement et du nettoyage : veiller à ce que tables et chaises soient bien rangées, ramasser les papiers qui traînent par terre, effacer le tableau, éteindre la lumière… Aucun souci à avoir quand on est absent puisqu’un très attentionné camarade se chargera de mettre tous nos documents en lieu sûr, c'est-à-dire dans le très précieux classeur rouge posé sous le tableau et portant le nom de « Classeur des absents ». Cette année, en plus de nos deux serviables responsables du matériel de sport, nous avons la chance d’avoir quelqu’un veillant à notre bon échauffement ! J’allais oublier le symbolique lever des drapeaux français et burkinabè, petite pensée à nos amis de Bapla… Je ne parlerai pas des métiers concernant les phasmes, les plantes, l’heure, le mot de la semaine mais je réserverai une petite ligne pour celui du bilan de cette journée. Qu’en est-il alors ? Et bien, à l’unanimité, journée verte !

Que signifie « être pauvre » ou bien « être riche » ? C’était la question à laquelle nous avons essayé de répondre, en fin d’après-midi, lors de notre débat philosophique. C’était la deuxième fois que l’on effectuait ce genre de discussion depuis le début de l’année. Dimitri nous a d’abord lu une courte histoire dans laquelle un petit garçon se posait des questions à propos de l’argent. Dans la classe, il y avait des élèves qui pensaient être pauvres et d’autres qui pensaient être riches. Pour Samuel, on est pauvres si l’on n’a pas suffisamment d’argent pour se faire plaisir. Pour Omar, personne n’est pauvre dans la classe car pour lui, les vrais pauvres, ce sont ceux qui n’ont pas de maison. Beaucoup d’élèves ont demandé la parole lors de ce moment pour exprimer leur opinion. Je me souviens également que Carlin a dit quelque chose de très intéressant mais impossible de me rappeler quoi… Ah ! Si seulement je l’avais marqué dans mes notes… Bref, c’était une discussion vraiment passionnante. Vivement dans deux semaines pour le prochain débat !

A 8h35, l’école Paul Barles a ouvert ses portes dans le but de laisser entrer la multitude d’enfants agglutinés derrière les barreaux.

A 8h45, la cloche a résonné dans tout l’établissement afin d’actionner la fermeture du portail et de permettre aux p’tits, aux moyens et aux grands de s’organiser en chenilles ou en troupeaux devant le numéro de leur classe.

A 8h55, un élève nommé Baptiste s’est dirigé vers le tableau noir de sa classe pour subir une interview en anglais.

A 9h00, l’interviewé était embarrassé car il ne connaissait pas l’âge de sa maman.

A 9h20, Celle qu’on surnomme Paupau s’est exclamée que le résumé de Mathieu était trop original.

A 9h45, vingt-sept petites mains sont entrées en action pour faire la fête à leur stylo.

A 9h55, Caminie et la ptite Chiachia se sont rendues dans un lieu de haute technologie pour obtenir une information de la plus grande importance.

A 10h15, le maître a essayé de chasser ses p’tits écoliers dans la cour mais il n’y est pas parvenu : leur travail semblait les passionner !

A 10h45, un élève s’est renseigné pour savoir comment on disait « Je suis né » en anglais.

A 11h05, une information a attiré l’attention de cinquante-deux petites oreilles ainsi que de deux plus grandes : il s’agissait d’une histoire d’amour insolite entre une catcheuse et une crevette.

A 11h06, Dimitri s’est soudainement souvenu qu’il était le journaliste de cette matinée.

Aux alentours de 16h, Monsieur le Président du Conseil (Maxime) s’exclama : « Le conseil de classe est ouvert ! ». Mlle Guelati fut la première à obtenir la parole et expliqua qu’elle avait apprécié la compagnie de Parvana, cette petite afghane, héroïne de notre moment de littérature de lundi. Un peu après, M. Esteban nous apprit qu’il était content d’avoir pu participer à la décoration d’un des emblèmes de Noël qui n’est autre que notre bon vieux sapin artificiel. M. Del Giovane clama tout haut sa fierté d’avoir rédigé un courrier en anglais. Mlle Miral fit allusion au malencontreux problème, qu’elle et M. Rudolf ont eu à faire face lors de la saisie du TRJ2 en salle info. M. Turpin profita de cette occasion pour nous avouer la grosse panique qu’il a ressentie au moment de passer son permis cycliste. M. Bacha ne garda pas la parole très longtemps, celle-ci fut alors transmise à Madame « Bavarde » Verheyden qui nous communiqua son grand plaisir à avoir vendu les fabuleuses cartes de vœux fabriquées par cette chère association « La souris verte ». Lors de la deuxième partie de ce moment d’échange, nous débattîmes à propos de trois idées proposées, avant de passer au très attendu vote à main levée. Seule la proposition de M. Arène fut retenue. Dorénavant, le Président aura la possibilité de sanctionner d’une croix les perturbateurs du Conseil. Espérons que Mlle Vedrines, notre prochaine Présidente, n’ait pas à user de ce nouveau droit. « La séance est levée ! »

Embarquement dans la navette EDF, « Ecole Du Futur », pour une visite guidée de notre tube digestif. A peine entrés dans cette machine humaine, nous dûmes notre survie à la très grande habileté du pilote qui mit tout son talent à exécution pour faire face aux nombreuses secousses ayant lieu dans la cavité buccale. Une gigantesque dent pointue passa à un poil de notre hublot par lequel nous pûmes observer les aliments se faire réduire en purée. Puis, soudainement, notre vaisseau fut propulsé à l’intérieur d’une sorte d’ascenseur que les scientifiques appellent « Oesophage ». Cette partie du trajet fut bien plus calme. Chaque passager en profita pour activer son essuie-glace privé qui débarrassa nos fenêtres d’observation d’un tas de salive. Nous nous retrouvâmes par la suite dans un endroit qui nous fit tourner la tête. Nous naviguions au milieu d’un tas de bouillie quand le pilote de notre navette nous ordonna de bien nous accrocher car il arrivait qu’à ce niveau de l’expédition, le vaisseau soit subitement expulsé du corps en refaisant tout le trajet inverse. Un des plus vieux élèves de mon groupe nous apprit que ce genre d’événement porte le nom de « Gastro-entérite ». Il nous rassura en nous informant que cela n’arrivait que très rarement mais qu’il valait mieux être prudent. Nous entamâmes alors une descente dans un tunnel interminable qu’on appelle « Intestin grêle ». Nous eûmes largement le temps d’observer la phase terminale de la digestion. Nous vîmes de nombreux nutriments faire la queue pour embarquer dans un SGV, sigle qui signifie « Sang à Grande Vitesse ». Nous ne pûmes malheureusement pas les suivre car notre navette était bien trop volumineuse pour emprunter ce genre de passage. Un haut-parleur nous conseilla de nous équiper de notre masque à gaz car nous n’allions pas tarder à entrer dans la dernière partie de notre voyage pédagogique. Nous nous retrouvâmes dans un large tube appelé « Gros intestin ». Les quelques élèves n’ayant pas mis leur masque assez rapidement nous racontèrent que l’odeur y était infernale. Notre navette fut longtemps coincée dans les embouteillages quand tout à coup une petite accélération se déclencha. Notre parcours se termina par un gros « plouf ».

9h45. La tension était à son comble. Un mélange d’inquiétude et d’excitation remplissait les yeux des participants. L’affrontement allait commencer. Mes adversaires n’étaient autres que la fameuse Caminie, stratège hors pair, Mélie-Mélie, la princesse de l’hypnose et enfin la guerrière Nènès, plus connue pour ses talents de bavardage que pour « tout le reste » ! Quant à moi, on m’appelait juste « Le Maître ». Je n’eus même pas le temps de poser mes fesses sur la chaise que la guerrière dégaina la première et remporta vingt-cinq points. Elle enchaînait les paris gagnants sur les sirotages des autres concurrents. La chance semblait lui sourire. L’hypnotiseuse, quant à elle, n’était pas dans un grand jour : elle semblait s’être hypnotisée elle-même, perdant points sur points, la faute à des « Grelotte ça picotte » toujours trop tardifs. Si Princesse il y avait parmi nous, on pouvait dire qu’en ce jour, il y avait également une Reine : Caminie réussissait tout ce qu’elle entreprenait. Je pensais l’avoir piégée en la défiant avec un 421 mais elle retourna la situation à son avantage et je n’en dirais pas davantage. Les carottes, ou plutôt les chouettes, paraissaient bien cuites, quand soudain, l’inattendu se produisit : la partie était finie, du moins pour aujourd’hui, et Caminie resta coincé à un p’tit point du succès.

J moins treize avant notre départ pour le centre d’astronomie de Saint-Michel l’observatoire. Je vous propose donc de ne pas nous attarder sur les travaux de Langue Française et de Mathématiques, pour nous intéresser essentiellement à la correction de la recherche effectuée sur les planètes de notre système solaire, en salle d’informatique. Ne sachant plus si l’on doit parler de huit ou neuf planètes, je considère donc qu’il en existe huit et demie ! Je vous présente tout d’abord Mercure, la planète à toute allure. Saviez-vous qu’il lui faut seulement quatre-vingt-huit jours pour faire le tour du Soleil ? Je suggère d’y envoyer notre Jéjé pour y faire un stage de rapidité ! Nous rencontrons ensuite Vénus, la planète « carbonicus », sur laquelle la température moyenne n’est que de 450 °C. Et si on y envoyait notre frileuse Margauxe quelques jours, histoire de la réchauffer ? Vient maintenant la planète Terre sur laquelle on aimerait bien voir plus souvent notre Jojo, qui semble préférer la Lune… Poursuivons avec la planète Mars, dont l’atmosphère est très riche en barres chocolatées. Mais non… c’est une farce ! Par contre, ce qui est vrai, c’est que je soupçonne une élève de la classe de venir de cette planète. La cinquième planète se nomme Jupiter : elle serait première si le critère de classement était la taille de la sphère. Saviez-vous qu’il faudrait mille trois cents Terre pour remplir Jupiter ? Sandra, un p’tit tour en courant, ça t’dit ? Julianne appréciera Saturne, planète moderne avec sa belle coiffure, qui n’est d’ailleurs, sachez-le, pas la seule à posséder des anneaux stellaires. Si vous désirez admirer de près Uranus et Neptune, je vous informe que nous disposons de deux exemplaires miniatures en classe ! Pour terminer, parlons de Pluton, planète avorton, mais sur laquelle on pourrait tout de même y faire tenir quelques milliers de petites Chiachia !

Anecdotes en série

12h15 - Voyant notre Vickie prendre part à l’atelier Art du midi, je lui suggérai d’inclure ce moment dans ses notes afin de rendre son résumé journalistique plus plaisant.
13h50 - « Alors ce Rallye Maths, c’était chaud ? », lançai-je quelques secondes seulement après notre retour en classe. Bien entendu j’espérais qu’un élève ait la brillante idée de transformer ces paroles dans un style soutenu, mais mon optimisme dut bien se rendre à l’évidence…
14h30 – Un sourire se dessina sur le visage de Joanna : pas d’histoire de cœur cette fois, seulement un très bon score obtenu suite à un exercice sur le participe passé.
14h45 – Une moue collective apparut lorsque j’appris à mes élèves que la classe 10 avait trouvé une meilleure solution que la leur à l’une des énigmes de ce matin.
15h15 – « Si une poule pond un œuf en six jours, dix-huit poules pondent dix-huit œufs en six jours ! »
15h20 – Nous fîmes le constat du décès de notre Phaenopharos khaoyaiensis.
15h25 – Mme Denis m’informa qu’un enfant avait vomi dans la cour.
15h35 – « Treize mille kilomètres », « Jakarta », « Semarang », « Java », « Gunung Brintik » furent les réponses à mes questions.
16h10 – Des photos du « Scooting Camping Day » nous en apprîmes davantage sur nos correspondants indonésiens.
16h20 – Théo, Victoria et la Saint Valentin se mirent au travail…
16h43 – Suite à de multiples tentatives, nous réussîmes enfin à chanter « El café ».
16h50 – « Qu’ai-je pu bien dire pour faire rougir notre Maxounet au portail ? »
17h00 – Mathilde me fit admirer ses talents de « hula hoopeuse » pendant son temps de garderie.
17h15 – Notre Amélie et son splendide pull « Once upon a time » eurent la lourde tâche d’évaluer Mathieu pendant l’Aide personnalisée.
18h30 – Arrivé à mon domicile, je reçus un message de la tit’Margauxe me rappelant que j’étais journaliste et qu’il ne fallait surtout pas que j’oublie !

To start this day, our dear Emma says us « Hello » in spanish. Today, Maxime is absent because he had got a problem at Viet vo dao training. So twenty-six pupils are present. Thanks to Chiara, we learn there are nineteen pupils who eat at school at midday. It’s time to listen to Sandra and Amélie reading their journalist text. The Sandra’s text has got a lot of success contrary to the Amelie’s. After the conjugation test, we go outside to play sport. During Omar and Joanna take the sport equipment, Tiffany do the warm-up. Just after this moment, the teacher explain two activities : one group train to send the ball and the other train to the offensive game. During the recreation, Dimitri has got a discussion with Mathieu because some pupils reproach him for something. Back in the classroom, Dimitri take a picture of new Chiara’s bracelet because he is the reporter of this morning. Next, the pupils take a sheet of paper to write the French dictation. Later, the teacher gives us a paper with eleven mathematics problems to solve. When the school bell rings, Dimitri go with seven pupils to the gate. Enjoy your meal !

Une nouvelle année scolaire débute mais sans mes p’tits élèves (2008-2011) qui eux sont partis au collège. A l’accueil des élèves dans la cour de l’école, je crois pourtant apercevoir Mathilde l’espace d’une demi-seconde… Etant de service de surveillance, je me balade dans la cour jusqu’à ce que j’entende M. Castelbou m’appeler pour me présenter une de mes nouvelles élèves qui, en plus, avait un petit cadeau pour moi ! Elle s’appelle Mani et a visité les pyramides d’Egypte pendant les vacances. Une fois rentré en classe, je découvre plein d’autres nouveaux visages. Après s’être présentés, il en ressort que plusieurs d’entre eux sont allergiques à la lecture et à la ratatouille ! Drôles de maladies à laquelle je vais essayer de trouver un remède… même si pour la ratatouille, ça risque d’être un peu compliqué ! La matinée se poursuit avec le rangement des trois classeurs et la préparation du très important petit cahier jaune, assurant la liaison entre les parents et moi, le maître ! L’après-midi démarre avec la découverte des groupes de couleur (vert, bleu, rouge) et des privilèges qui semblent beaucoup plaire aux élèves. De nombreux autres documents sont collés dans le cahier de liaison puis je décide d’emmener mes élèves en salle d’informatique pour leur faire découvrir le site internet de la classe. La journée est déjà finie. A la sortie, je suis accueilli par Mathieu, Margaux, Mathilde, Emma et ses belles lunettes, Thomas, Tiffany et Victoria Cracra qui sont venus me raconter leur première journée en sixième. Il y en a même une qui ne voulait plus me quitter et que j’ai dû mettre dehors… Je plaisante, elle sera toujours la bienvenue !

Aux alentours de 9h30, des applaudissements se sont fait entendre dans la classe. Mais qu’a-t-il bien pu se passer ? En fait, Dimitri, notre maître, venait de terminer de lire son texte résumant notre première journée de classe ensemble. Cléa a beaucoup aimé car il y avait un passage très rigolo : une histoire de livres avec de la ratatouille me semble-t-il… Un peu plus tard, Joan et Solveig ont distribué un document sur lequel on pouvait y voir la page d’accueil du site Internet de la classe. On s’est demandé à quoi servait le drôle de bonhomme situé dans le coin en haut à droite, écrivant quelque chose sur un livre. Lucie, la petite sœur de Camille, aujourd’hui en sixième, a expliqué qu’en cliquant dessus, on pouvait envoyer des messages à la classe. Le maître a d’ailleurs signalé qu’elle s’en est servie hier. Plus tard dans l’après-midi, après avoir terminé de recopier tous les mots que l’on n’a pas su écrire lors de la dictée de ce matin, tous les élèves ont dû choisir un livre de littérature dans la bibliothèque de la classe. Samuel n’arrivait pas à choisir son livre alors Dimitri lui en a conseillé un qui s’appelle « Des parents sur mesure ». Plusieurs de ses anciens élèves l’ont lu et l’ont trouvé facile et rigolo ! Avant de rentrer à la maison, Laura nous a dit, avec quelques difficultés pour prononcer, « Bye bye everybody » !

A peine fis-je quelques pas dans la cour que le grand sourire de Léana s’avança vers moi pour m’annoncer que sa grande sœur viendrait me rendre visite en début d’après-midi. Une fois tout le monde installé, je pus noter les absences de notre très loquace Emie, souffrant d’une bronchite, et de notre Minizammit, m’ayant informé par le biais du site qu’elle souffrait d’une étrange maladie appelée « l’aurume ». La fameuse dictée hebdomadaire occupa une partie importante de la matinée. Damien et Kaïs eurent la malchance d’être mes victimes du jour puisqu’une de leurs phrases fut recopiée au tableau dans le but de subir une terrible analyse orthographique ! Aux alentours de quatorze heures, je dus rappeler à l’ordre Arno qui semblait préférer le cours de danse à celui de chant. Enfin, la porte s’ouvrit, et fit apparaître la resplendissante Vickie Cracra venue m’apporter un succulent goûter ! Arrivée au moment de notre séance d’art, elle en profita pour admirer la guêpe de Lucie, la mouche de sa petite sœur, l’étrange punaise de Joan et le gendarme de Jérémy semblant venir d’une autre planète… En salle info, je confiai à Samuel la tâche de venir en aide à Laura, à Lucie celle de s’occuper de Kaïs, et à Victoria celle de secourir Axel dans l’utilisation du clavier. Avant de rejoindre le portail, chaque élève accrocha son prénom à côté de sa future responsabilité de la semaine. Un d’entre eux dut aussi placer son étiquette-prénom dans le groupe rouge… Je profite d’être journaliste ce vendredi pour remercier ma Nènès, Théo le Ministre, Baptiste effectuant son grand retour à St Max, ma p’tite Chiachia, Caminie, la Princesse et bien entendu Vickie de m’avoir fait le grand plaisir de leur venue aujourd’hui !

Mais pourquoi Axel était-il si effrayé ce matin-là ? Je vous laisse un peu de temps pour y réfléchir et on en reparle plus tard…

Une pile de livrets (scolaires) bleus prenait forme au fond de la classe, signalant que les fêtes de Noël étaient bel et bien terminées. Lucie, elle, ne semblait pas vouloir rendre le sien… Une nouvelle responsabilité était à l’honneur en ce début d’année 2012 : le papa Noël nous ayant fait cadeau d’une connexion internet, un élève était désormais chargé d’installer et d’allumer l’ordinateur chaque matin. Au moment de la pause de 10h15, aucun élève n’était autorisé à rester en classe. Peut-être ressentais-je déjà le besoin de souffler ? Plus tard, Léana et Coline, nos meilleures artistes de décembre, posaient avec leur beau diplôme pour notre photographe du jour, Axel… Mais oui, rappelez-vous, celui qui était effrayé… En Anglais, les élèves s’interrogeaient à tour de rôle pour en apprendre un peu plus sur leur identité. Cléa dut subir ma question préférée qui n’est autre que « Are you sure ? ». Je vous laisse deviner quelle était la première question… Yohan semblait tout joyeux du retour du calcul mental. « Joyeux Noël Yohan ! » En géométrie, pendant qu’Emie rougissait, encore une fois, à propos d’une histoire de cœur, Damien vint porter secours à Franck qui ne s’en sortait pas du tout. Lors de la dernière partie de cette journée de rentrée, j’acceptai de dévoiler quelques renseignements concernant la classe Verdon devant avoir lieu prochainement…

Alors Axel, est-ce si difficile de se mesurer à moi ? Penses-tu que tu remporteras ce match ?

Aux alentours de neuf heures quinze, j’appris avec surprise que j’étais un des deux journalistes de la classe aujourd’hui. Je sortis alors mon téléphone portable afin de régler la sonnerie du réveil pour dix-huit heures, histoire de ne pas oublier d’écrire mon texte ce soir. Vous vous doutez bien que cela ne ferait pas très sérieux si le maître oubliait de faire son devoir ! Le grand moment de cette journée fut la découverte de six lettres écrites par des élèves de Lokodia, l’école burkinabè avec laquelle on correspond. Je choisissai de laisser mes élèves découvrir librement leur contenu jusqu’à la récré. J’en profitai ainsi pour circuler dans la classe et tendre mon oreille dans diverses directions afin d’y récolter quelques réactions rigolotes. Jérémy trouva surpenant qu’une élève se nommant Dibapôr leur demandait si leurs parents aimaient les noirs. Emie ne comprenait pas pourquoi des élèves racontaient que leur papa avait deux femmes. Il y avait même un certain Ambaterfaar qui disait avoir onze frères et sœurs !!! Arno remarqua que plusieurs élèves portaient le même nom de famille. Comme il y en avait deux qui portaient le nom de « Somé », il se demandait si ce n’étaient pas les enfants de mon ami Luc, la personne m’aidant à organiser cette correspondance. Lucie et d’autres élèves découvrirent que la plupart des élèves de CM1 de Lokodia avaient déjà douze ans. Laurena, ayant rapidement achevé la lecture de ces lettres, s’amusa à répondre à leurs étranges questions. Voici par exemple ce que Martin Da demandait aux élèves français : « Pourquoi voulez-vous m’aider ? ». J’ai hâte de savoir ce que notre Minizammit va bien trouver à lui répondre… Anglais, géométrie, étude de la langue française, mathématiques et informatique remplirent le reste de cette journée plutôt agréable.

Ce vendredi débuta avec un Axel tout fier de sa première victoire remportée lors d’un de nos fameux duels de journalistes. Il se poursuivit par la très grande déception de Samuel et de Jérémy suite au tirage au sort des équipes de Mölkky. Ces derniers rêvaient de se retrouver dans la même équipe que leur très chère « valentine ». Oui mais voilà, la fête des amoureux, c’était mardi ! Lors de leur match d’entraînement, Thomas et Dimitri furent tout près de remporter une écrasante victoire contre leurs adversaires du jour. Il ne leur restait plus qu’un petit point à marquer, mais suite à plusieurs tentatives maladroites, ils réussirent le triste exploit de repartir à zéro. Ont-ils été victimes d’un excès de confiance ? Espérons en tout cas que cela leur serve de leçon avant le tournoi prévu la semaine prochaine ! Dès le début de l’après-midi, ce même Thomas prit sa revanche en ne laissant aucune chance à ses camarades lors de la résolution du « compte est bon ». Il ne lui fallut que trois petites minutes pour trouver la solution. Le malin essaya même de gratter un point bonus supplémentaire que le maître refusa de lui accorder. Solveig semble être la seule capable de rivaliser avec lui ! Mais parviendra-t-elle à le suivre encore longtemps ? Les Arts plastiques se transformèrent en véritable séance photos au cours de laquelle les sourires de Laurena, Damien et Anne-Sophie ne furent malheureusement pas à l’honneur, ceux-ci n’ayant toujours pas achevé leur œuvre africaine. Une place leur fut alors réservée sur le très célèbre « pense-bête » de la classe. Avant de clore cette journée, nous essayâmes d’arbitrer le drôle de match qui oppose Raphaël Nadal aux Guignols de l’info. Peut-on rire de n’importe quoi ? Et vous, chers lecteurs, qu’en pensez-vous ?

Lors de notre moment de résolution de problèmes, nous faisons la connaissance de quatre grands biathlètes : l’Allemand Sven Fischer, âgé de 41 ans, le Suédois Carl Johan Bergman âgé de 33 ans, Raphaël Poirée, âgé de 38 ans, un des plus grands biathlètes français et celui qui porte un nom très difficile à prononcer, le Norvégien Ole Einar Bjoerndalen, âgé de 39 ans, le plus grand champion qu’ait connu ce sport ! Je vous invite maintenant à faire la connaissance de deux personnalités importantes de la classe. Installez-vous dans ma machine à remonter le temps et télétransportons-nous deux heures plus tôt au moment de notre très célèbre rituel de l’interview. Thomas, surnommé Tomate, a une préférence pour la couleur orange. Il possède deux animaux nommés Popeye et Coco et aime jouer du piano. Il n’a pas d’amoureuse, contrairement au second élève interviewé, le fameux don Juan Jérémy. Celui-ci habite Ollières, a deux grands frères, une grande sœur et cinq animaux de compagnie qui ne portent pas de noms ! Voulez-vous connaître le nom de notre champion du « Compte est bon » du jour ? Alors, vite, embarquons et réglons le télétransporteur sur 14h15. A peine arrivés, nous voyons un grand blond à lunettes copier sa solution au tableau. Bien entendu, tout le monde reconnaît notre cher Louis ! Soudain, nous nous retrouvons à la salle des fêtes de Saint Maximin. J’ai dû appuyer par mégarde sur l’accélérateur temporel. Nous pouvons reconnaître la voix du directeur de notre école annonçant des numéros à l’aide d’un micro. Mais oui !!! Le loto, c’est ce soir ! Nous arrivons au moment où je suis en train de remettre un cadeau à la famille de Thomas, un de mes anciens élèves, qui a pris la chanceuse habitude de gagner quelque chose chaque année. A l’autre bout de la salle, on aperçoit Kaïs, assis par terre, jouant à sa console de jeux. Quelques minutes plus tard, je présente Jérémy à la maman de Léana. Elle lui explique que s’il veut se marier avec sa fille, il devra attendre qu’elle ait vingt-cinq ans ! Lors de cette soirée, j’ai longtemps discuté avec une grande et très mince jeune femme de dix-neuf ans du nom de Jenyfer. Si je vous dis que c’est une ancienne élève, je sens que vous n’allez pas me croire… Mais si ! Elle faisait partie de ma toute première classe, il y a déjà NEUF ANS ! Elle vient d’avoir le permis de conduire et est sur le point de passer le concours d’infirmière ! Je crois maintenant qu’il est l’heure de se télétransporter lundi 26 mars aux alentours de 9h20…